20 janvier 2025 - Communiqué
La lune de miel aura été de courte durée ! Après avoir été l’étendard de la France en 2024, notamment lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, et suscité un engouement historique auprès de la population, le sport français apprend la diminution drastique du budget gouvernemental qui lui sera alloué en 2025. Mais où est l’héritage ?
Septembre 2024 : le bilan des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris est très positif – une belle vitrine internationale mais surtout, comme escompté, un engouement inédit pour la pratique sportive de la part des citoyen·nes français·ses. Les inscriptions dans les clubs et associations augmentent, l’activité physique est sportive est en hausse. En parallèle, la France manque d’équipements, d’encadrement et de structures adaptées pour répondre à cette demande croissante.
Janvier 2025 : Carton rouge à Bercy ! Le projet de loi des finances 2025 prévoit une réduction de plus de 100 millions d’euros du ministère chargé des Sports (hors crédits exceptionnels liés aux JO). Le 16 janvier, c'est la douche froide : le Gouvernement dépose un nouvel amendement qui réduit de 34 millions d’euros supplémentaires un budget marginal, représentant à peine 0,2 % du budget de l’État – amendement qui vient d’être rejeté par le Sénat.
Nous sommes aujourd’hui en plein paradoxe : alors qu’il a été prouvé que l’activité physique est un levier impactant de santé publique, de cohésion sociale ou encore d’inclusion, que les campagnes de sensibilisation paient enfin avec l’augmentation de la pratique sportive et qu’il nous faut désormais investir dans les infrastructures d’accueil et la formation d’encadrant·es, le Gouvernement fait le choix inverse de réduire les moyens financiers. Dès lors, le mouvement sportif s’interroge légitimement sur sa capacité à bâtir l’héritage JO tant poussé depuis quelques années.
C’est pourquoi la Fédération Française de Danse soutient la prise de position du Comité National Olympique et Sportif Français, à savoir que « le sport puisse financer le sport ».
Donc que le produit de la taxe sur les paris sportifs soit intégralement réinvesti dans le sport, afin de maintenir l’effort de rattrapage que l’État a engagé ces dernières années et qui commence enfin à porter ses fruits.
FFDanse